Dans une période soumise aux trous d’air et où les revendications salariales s’expriment avec force dans les entreprises, la militante souligne le bon niveau de dialogue social chez Airbus : « Durant cette négociation atypique du fait du caractère pluriannuel de l’accord, la CFE-CGC s’est attachée à défendre les intérêts des salariés dans un contexte de sortie progressive de la crise sanitaire et de grosses incertitudes au niveau géopolitique. Au final, nous sommes satisfaits d’un texte qui s’apparente à un bon compromis au regard de l’investissement des personnels et des bons résultats de l’entreprise. »
Après deux années difficiles et un trafic aérien en berne en raison de la pandémie de Covid-19, Airbus vient en effet d’annoncer un chiffre d’affaires de 52,1 milliards d’euros en 2021 (en hausse de 4 %), un bénéfice net record de 4,2 milliards d’euros et une hausse des cadences de production. « Nous nous sommes appuyés sur ces chiffres et sur ceux de l’inflation pendant la négociation, tout en faisant valoir que les salariés restaient sur une année blanche en 2020, puis sur une augmentation générale limitée à 1 % en 2021 », souligne Françoise Viallard.
Moteur durant les échanges, la CFE-CGC a obtenu que l’ensemble des cadres de l’entreprise soient concernés par une augmentation générale de 2 % la première année et de 1 % la suivante alors qu’initialement, la direction n’était encline qu’à des augmentations individuelles pour ces populations. Autre bon point au crédit de la CFE-CGC : la mise à référence mensuelle de gestion (RMG) pour les salariés promus en 2022 et en 2023 à la date de la promotion, en lien avec les grilles de salaires spécifiques en vigueur chez Airbus.