METTRE EN PLACE UN PACTE DE PROGRESSION SALARIALE
Plus largement, la CFE-CGC préconise un pacte de progression des schémas de rémunération avec le respect d’une échelle de salaires entre les différents postes de classifications, gage de reconnaissance de la prise de responsabilités technique ou managériale. L’idée est de permettre à chaque salarié, quel que soit son niveau hiérarchique, d’avoir une perspective de progression dès son entrée dans la société. Que son investissement, sa montée en compétences et en qualification soient reconnus par une revalorisation de salaire négociée a minima.Si le salaire doit rester la clé de voûte de l’édifice rémunération, l’épargne salariale est aussi un outil à valoriser. La CFE-CGC souhaite en particulier :
- Donner plus de poids à l’intéressement aux performances plutôt qu’aux résultats.
- Modifier la formule de calcul de la participation, qui n’est plus adaptée à la réalité des entreprises.
- Orienter le choix du placement de l’épargne salariale vers une gamme de fonds labellisée avec une forte exigence sociale et environnementale, comme le label CIES (Comité intersyndical de l’épargne salariale).
OBJECTIVER LE PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTÉE DANS L’ENTREPRISE
Au-delà de ces réponses de court terme à apporter face à la perte de pouvoir d’achat des salariés, la CFE-CGC appelle à travailler sur le fond pour lutter contre l’inflation structurelle et rendre l’économie plus résiliente, comme elle l’a explicité dans son document référent « Restaurer la Confiance ».
Cela passe notamment par un meilleur partage de la valeur. Le constat est sans équivoque : depuis des années, le partage de la valeur ajoutée se déforme au profit des actionnaires et au détriment des salariés. Pour parvenir à une répartition plus juste et équitable, la CFE-CGC milite pour la création d’un index, comme l’explique Raphaëlle Bertholon, secrétaire nationale CFE-CGC à l’Économie : « On ne peut pas négocier quelque chose que l’on ne connaît pas. Nous prônons donc la création d’un index de la valeur ajoutée avec des indicateurs pour partir du bon diagnostic partagé dans chaque entreprise. »
ASSOCIER DAVANTAGE LES SALARIÉS À LA GOUVERNANCE
Partant du constat que la gouvernance des entreprises s’est peu à peu détournée de ses intérêts à long terme, la CFE-CGC milite pour accroître la présence à hauteur d’un tiers des salariés dans les conseils d’entreprise, et qu’un des sièges soit réservé aux cadres. Cela permettrait d’intégrer la vision de l’intérêt social de l’entreprise pour favoriser une gouvernance d’entreprise plus durable.
Mathieu Bahuet